Le remboursement des médecines douces
La Sécurité sociale prévoit le remboursement partiel et parfois intégral des dépenses en soins de santé pour toute personne travaillant ou résidant en France de manière stable et régulière.
Cependant certaines dépenses sont très peu, voire jamais, couvertes par l’Assurance-maladie. Il est donc important de souscrire un contrat d’assurance santé ou cotiser pour une mutuelle répondant à ses besoins réels.
Depuis le 1er janvier 2016, les salariés sont automatiquement affiliés à la mutuelle d’entreprise dont les cotisations sont payées au minimum à 50% par l’employeur. Cette affiliation est obligatoire mais les salariés ont la possibilité de s’affilier également à une surcomplémentaire santé si le panier de soins inclus dans la mutuelle collective ne correspond pas à leurs attentes et à leur situation familiale.
L’adhésion à une mutuelle est facultative pour les travailleurs non salariés, les fonctionnaires et les personnes sans emploi. Il est cependant vivement recommandé d’avoir une complémentaire santé qui permet d’éviter de graves problèmes financiers.
Les personnes ne pouvant pas acquérir une complémentaire santé en raison de leur statut ou de ressources insuffisantes peuvent bénéficier de différentes aides sous conditions.
La complémentaire santé intervient notamment en remboursant partiellement ou intégralement des soins non couverts par la Sécurité sociale comme les médecines douces.
Il est donc important de comparer les différentes offres afin de choisir une mutuelle couvrant ses besoins réels.
Les médecines douces
A l’heure actuelle, on estime qu’un Français sur deux a recours occasionnellement ou régulièrement aux médecines dites alternatives. Plus de 150 médecines douces sont actuellement répertoriées. Notons, par exemple, l’aromathérapie, l’hypnose, la luminothérapie, la kinésiologie, le magnétisme… . L’efficacité thérapeutique de la plupart d’entre elles n’est pas reconnue par l’Assurance-maladie et elles ne bénéficient donc pas de remboursement.
Ces médecines n’ont pas comme vocation de remplacer la médecine traditionnelle mais bien de la compléter. Cependant certaines nouvelles médecines douces ont été pointées du doigt par le Ministère de la santé qui met en garde contre les dérives possibles. C’est notamment le cas de l’éleuthéropédie qui consiste à manger uniquement des aliments crus ou la méthode Hammer qui incite les malades atteints du cancer à arrêter leur traitement conventionnel.
A côté de ces cas extrêmes, de nombreuses médecines douces dont la phytothérapie, la sophrologie ou la naturopathie ont une influence bénéfique avérée sur la santé des malades pour autant qu’ils continuent à consulter leur médecin. Elles doivent cependant rester dans le domaine du bien-être, le diagnostic et la thérapie ne pouvant être déterminés que par un membre du corps médical.
L’intérêt de plusieurs médecines douces est reconnu officiellement et, depuis 2002, l’acupuncture et l’homéopathie sont devenues des pratiques médicales légales tandis que les ostéopathes et les chiropracteurs ont dorénavant un titre professionnel. De plus, de nombreuses plantes médicinales utilisées en phytothérapie ont été libéralisées en 2008 et peuvent être achetées sans ordonnance chez un herboriste.
Les thérapies complémentaires font désormais partie du panier de soins proposé dans de nombreux établissements de santé.
Le remboursement des médecines douces
Se tourner vers des médecines douces entraîne des dépenses souvent importantes à ajouter aux frais liés à la thérapie traditionnelle.
A l’heure actuelle, seulement quatre médecines douces ont été reconnues officiellement et bénéficient donc d’un remboursement partiel de l’Assurance-maladie pour autant qu’elles soient pratiquées par un médecin généraliste ou spécialiste conventionné :
- les traitements homéopathiques prescrits par un médecin sont remboursés à 30% par l’Assurance-maladie
- les consultations d’un médecin ostéopathe conventionné de secteur 1 sont remboursées par l’Assurance-maladie à 70% sur base du tarif conventionnel (la participation forfaitaire de 1 euro reste à charge du patient). Si la consultation est faite par un kinésithérapeute, la Sécurité sociale intervient à hauteur de 60%.
- les traitements par acupuncture pratiqués par un médecin ayant suivi une formation complémentaire et reconnue par l’État en acupuncture sont remboursés par l’Assurance-maladie à 70% sur base du tarif conventionnel (la participation forfaitaire de 1 euro reste à charge du patient)
- les traitements par mésothérapie (micro-injections de produits sous la peau) sont remboursés par l’Assurance-maladie à 70% sur base du tarif conventionnel (la participation forfaitaire de 1 euro reste à charge du patient) si ces traitements ont pour but de soigner une affection ou de réduire la douleur. Les séances de mésothérapie à but esthétique ne sont jamais prises en charge.
Les dépassements d’honoraires ne sont pas pris en charge et toutes les autres médecines douces ne sont jamais remboursées par la Sécurité sociale. De même, les consultations en médecines douces, même reconnues, pratiquées par un praticien non médecin ne sont pas prises en charge.
Le remboursement des médecines douces par les mutuelles
Certaines complémentaires santé prennent en charge les sommes restant dues par les patients traités par une médecine douce après l’intervention de la Sécurité sociale. Elles remboursent le ticket modérateur.
Elles peuvent également rembourser intégralement ou partiellement les médecines alternatives non reconnues mais considérées comme préventives.
L’intervention des mutuelles dans les dépenses liées aux médecines douces est généralement proposée sous la forme d’un forfait annuel. Il est recommandé de comparer les différentes offres concernant ces consultations et de demander au praticien une évaluation du coût du traitement total avant de s’engager.
Le remboursement des médecines douces reconnues officiellement ou non par la Sécurité sociale est un des critères déterminant le choix d’une mutuelle répondant à ses besoins. Il est également important de définir ses attentes en :
- soins dentaires
- optique
- pharmacie
- hospitalisation
- contraception
- cures thermales
- maternité
- audition
- kiné
- vaccins
- arrêt du tabac